Paul McCartney : Memory Almost Full

Mon pote Jean-Mi m’avait dit « Le disque est pas terrible ! ». Mon ami Didier, lui, le trouvait excellent. Deux avis compétents mais diamétralement opposés. Le clip vu à la télévision ne m’avait pas emballé plus que ça, mais toutes les critiques dans la presse spécialisée étaient bonnes, alors vous imaginez mon embarras. Je ne peux pas acheter tout ce qui sort ! J’ai donc laissé passer les semaines et puis n’y tenant plus, je me suis rué sur l’objet en partant du principe qu’un McCartney même faible, ne peut pas être un mauvais disque dans l’absolu. La rondelle est dans le lecteur (et non l’inverse, encore que vous soyez libres de faire ce qui vous plaît, du moment que ce n’est pas sur mon blog !) et tourne en boucle, merci à la touche repeat, grande amie des feignasses dans mon genre. Première constatation, le son est superbe, très dynamique, au point qu’il faut que je baisse le volume. Paul joue de presque tous les instruments comme le confirment les notes de pochette et sa voix irrésistible est toujours là malgré les années. L’orchestration assez sobre, aérée, permet une dégustation délicate. Quand on connaît l’œuvre du musicien, on croît repérer au détour d’une phrase musicale ou du son d’un instrument mis en exergue, une réminiscence de sa période Wings ou solo post-Beatles. En tout cas, cet album est beaucoup plus gai que le précédent Chaos And Creation In The Backyard que j’avais personnellement beaucoup aimé mais qui avait déstabilisé ses fans par son ton résolument nostalgique. Le CD tourne sans fin et j’ai du mal à en faire une critique, ce n’est pas mauvais c’est certain, aurais-je envie de le réécouter dans quelques mois ? Peut-être, mais pourquoi celui-ci et pas un autre disque de Paul ? Finalement on se lasserait même de ce qui est bon, un comble ! Allez Paulo, ne t’occupe pas de mes ratiocinations et continue à nous pondre ta belle musique comme tu le fais depuis plus de quarante ans.